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Congrès de l’Union Internationale des Avocats (UIA)
S.A.R. la Grande-Duchesse a participé, ce mercredi à Paris, au Congrès de l’Union Internationale des Avocats (UIA) sur les thèmes de l’innovation et la méthodologie dans l’action humanitaire, les violences sexuelles en zones de conflit et la protection mondiale de l’enfance. Elle a été accueillie au Palais des Congrès par Me Vanessa Bousardo, Vice-Bâtonnière de l’Ordre des Avocats de Paris et Me Jacqueline Scott, Présidente de l’UIA puis, à la Maison UNESCO.
Au Palais des Congrès, la Grande-Duchesse a prononcé le discours d’ouverture. Elle a félicité les juristes « pour leur engagement à aborder les enjeux les plus cruciaux de notre époque. Les sujets que vous allez examiner – les responsabilités environnementales et sociales, l’intelligence artificielle- sont au cœur des transformations profondes de nos sociétés, de notre économie et de notre conception du droit ».
À la Maison UNESCO, la Grande-Duchesse s’est exprimée sur son rôle en tant qu'Ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO, "Eminent Advocate for Children" pour l'UNICEF, et championne de la lutte contre les violences sexuelles, en insistant d’entrée sur le viol comme arme de guerre, « l’arme la moins chère connue de l’Homme. Visant à intimider, dégrader et terroriser la population, le viol est une bombe à fragmentation sociale dont les conséquences sont profondément dévastatrices sur des générations entières ». Elle a ensuite évoqué le rôle de la Justice : « Il est impératif de renforcer le cadre juridique international et national, de poursuivre les criminels, de sanctionner les États qui ferment les yeux. Il faut accompagner les victimes vers une autonomie sociale et économique, garantir leur accès à la justice, fournir des réparations tant physiques que psychologiques, et les soutenir sur le long terme. Cela inclut les enfants nés de ces viols, et l’éducation qui leur est due ».
Et de conclure en interpelant tout le monde du Droit : « Vous, juristes, êtes au cœur de cette lutte. Vous pouvez briser le cycle d’impunité qui protège encore trop souvent les auteurs de ces crimes en rendant justice à ces femmes, à ces enfants, à ces familles dont les vies ont été détruites. (…) La loi doit être une arme contre l’injustice, et il est impératif que nous renforcions le cadre juridique pour interdire définitivement le viol comme arme de guerre. Mais les lois seules ne suffisent pas. Nous devons les appliquer avec rigueur, assurer que les enquêtes aboutissent, que les procès soient équitables et que les condamnations soient exemplaires. Cela exige des ressources, cela exige une volonté politique, mais surtout, cela exige votre engagement, celui de chacune et chacun d'entre vous. Ensemble, nous pouvons changer le cours de l’histoire, et créer un monde où femmes et enfants sont protégés et respectés. Sans justice, il n’y a pas de paix possible ».