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Journée internationale des infirmières

12.05.2023

Santé
© Maison du Grand-Duc / Marion Dessard

Le 6 mai 2022, S.A.R. la Grande-Duchesse avait conclu le colloque organisé à son initiative au Centre Hospitalier de Luxembourg pour la Journée internationale des infirmières en donnant rendez-vous en 2023. Elle n’a pas voulu laisser passer ce 12 mai sans faire le point sur ce qui, sur l’année écoulée, a évolué dans ce secteur fondamental des soins de santé. Un secteur dont elle suit l’évolution depuis plus de trente ans via le Haut Patronage de l’Association Nationale des Infirmières du Luxembourg (ANIL).

« Nous avions clôturé le colloque l’an passé en insistant sur trois axes d’évolution, rappelle S.A.R. : la pénurie croissante du personnel infirmier, l’alignement des formations pour les infirmières entre le Grand-Duché et les pays voisins et la nécessaire gestion du bien-être au travail ». Soit trois axes directement impactant pour la qualité des soins aux patients.

© Maison du Grand-Duc / Marion Dessard

La pénurie du personnel peut devenir problématique.

« Les institutions de soins connaissent aujourd’hui le contre-coup de la crise COVID, explique-t-elle. Certaines infirmières, qui ont découvert le métier en période COVID, lui ont directement tourné le dos, tellement la crise a été lourde, tant au niveau physique qu’au niveau psychologique. Selon l’étude « Letz Care », commandée par l’ANIL et réalisée par l’UniLU, deux tiers des infirmières ont au moins une fois pensé arrêter en 2021. Grâce au personnel frontalier, la crise n’est pas encore aigüe mais les pays voisins proposent de plus en plus d’incitants, financiers et d’adaptations d’horaires, qui vont, à terme, mettre le secteur en difficulté. D’autant que les infirmières réclament toujours une dotation en personnel infirmier sûre pour maintenir à la fois la qualité des soins et la sécurité des patients, y compris dans les maisons de repos ».

De réelles avancées dans la formation infirmière.

Le recul des inscriptions dans les écoles, surtout parmi les aides-soignantes, est un facteur à prendre en considération. « C’est un baromètre implacable, reprend la Grande-Duchesse. C’est là qu’on voit combien la crise sanitaire a laissé des traces ». Heureusement, l’appel de 2022 a été entendu. « Les changements qui interviendront dans la formation aux rentrées académiques 2023–2024 et 2024–2025 vont dans la bonne direction : l’UniLU, en collaboration avec le LTPS, va proposer, dès septembre 2023, un bachelor pour les infirmières en réanimation-anesthésie, en pédiatrie et en psychiatrie. Ainsi que pour les assistants techniques en chirurgie. Et cela se complètera en septembre 2024 pour les infirmières en soins généraux, les sages-femmes et les assistants en technique médicale de radiologie. Augmenter la formation du personnel soignant, c’est accroître la qualité pour le patient mais aussi revaloriser le personnel à qui, je le pense sincèrement, le Pays doit beaucoup ». Et le secteur est convaincu qu'il mérite une résolution des problèmes de longue date et un environnement de travail sain.

© Maison du Grand-Duc / Marion Dessard

Le bien-être au travail, au profit du patient.

La Grande-Duchesse se réjouit également d’une conscientisation des institutions de soins pour le bien-être infirmier au travail. « Toutes les attentions ont, ces dernières années, été concentrées, légitimement, sur le patient. On a peut-être oublié que le bien-être au travail du personnel infirmier est un élément majeur de la qualité des soins. Je me réjouis dès lors que les hôpitaux et les maisons de repos se penchent sur cette gestion des « ressources humaines », en lien avec les valeurs des institutions et aussi avec l’attractivité du secteur ». Un groupe de travail est actuellement consacré à cette question au sein de la Fédération des hôpitaux luxembourgeois (FHL). Un colloque sera organisé à l’automne par le CHL sur le sujet.

Et la Grande-Duchesse de conclure par ce vœu :

"Que nous nous retrouvions en 2024 avec autant d’avancées que cette année. Bonne fête à vous toutes et tous !"